- convive
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• XVe; lat. conviva♦ Personne invitée à un repas en même temps que d'autres. ⇒ commensal, hôte, invité. D'agréables convives. « La salle à manger se prêtait à recevoir de nombreux convives » (Romains). ⇒ convivialité.Synonymes :- invitéconviven. Personne qui participe à un repas avec d'autres.⇒CONVIVE, subst.Invité(e) qui participe à un repas. Un convive charmant, agréable; un joyeux, un aimable convive; un convive ennuyeux :• 1. Cet incident termina joyeusement le banquet. Portant aux nues l'amphitryon, les convives, bras dessus, bras dessous, s'élancèrent à la débandade hors de la maison...VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, Le plus beau dîner du monde, 1883, p. 206.— Au fig. [P. allus. aux vers célèbres du poète GILBERT, Odes, IX : Au banquet de la vie, infortuné convive] :• 2. ... Je vivais, promenant mes courses vagabondesDes cimes du Caucase aux cèdres du Carmel,De l'univers mobile habitant éternel, Et du banquet immense immuable convive,Me disant : Si tout meurt, c'est afin que je vive!LECONTE DE LISLE, Poèmes barbares, Le Corbeau, 1878, p. 273.— Spéc. [P. allus. à la statue du commandeur que, par bravade, Don Juan a invité à dîner et qui vient le châtier] Le convive de pierre :• 3. La lumière grise effaçait la vie de sa silhouette immobile, la figeait, la purgeait de toute particularité, l'incorporait à cette façade silencieuse et aveugle, à ces jardins magiques surpris par un rapide enchantement. « Le convive de pierre », songea-t-il amèrement.GRACQ, Un beau ténébreux, 1945, p. 192.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. XVe s. (Terence en françoys, f. 163 r°, éd. 1539 ds R. Hist. litt. Fr., t. 8, p. 493), attest. isolée; à nouv. dep. av. 1671 (La Mothe le Vayer, s. réf. ds POMEY). Empr. au lat. arch. conviva; après un essai d'introduction au XVe s., le mot n'a pu s'installer qu'au XVIIe s. après la disparition de son homon. « festin » (ca 1165, BENOIT DE SAINTE-MAURE, Roman de Troie, éd. L. Constans, vers 10463), empr. au lat. convivium « id. ». Fréq. abs. littér. :1 211. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 2 406, b) 2 000; XXe s. : a) 1 858, b) 906.
convive [kɔ̃viv] n.ÉTYM. XVe, attestation isolée; repris XVIIe; lat. conviva, de convivere, de con- (cum), et vivere. → Vivre.❖♦ Personne qui se trouve invitée à un repas en même temps que d'autres. ⇒ Commensal, hôte, invité; convier, p. p. || De nombreux convives. || D'agréables, d'aimables, de joyeux convives. || Convive indélicat. ⇒ Parasite, pique-assiette (fam.). || Nous avions de charmantes convives (Académie). || Qualité de convive. ⇒ Conviviat.1 En cette circonstance, la ménagère avait tenu à se surpasser en offrant à ses convives un menu fort supérieur à l'ordinaire presque frugal de leurs festins.Léon Bloy, le Désespéré, IV, p. 173.2 (La salle à manger) avec ses quelque trente-cinq mètres carrés de surface, et ses proportions commodes, se prêtait à recevoir de nombreux convives.J. Romains, les Hommes de bonne volonté, III, XI, p. 143.2.1 Sur le pont, une vingtaine de convives à la table commune. Une autre table, parallèle à la première, où l'on a mis nos trois couverts.Gide, Voyage au Congo, in Souvenirs, Pl., p. 697.♦ Par métaphore :3 Au banquet de la vie infortuné convive,J'apparus un jour et je meurs :Je meurs, et sur ma tombe, où lentement j'arrive,Nul ne viendra verser des pleurs.♦ ☑ Loc. Le convive de pierre : la statue du commandeur, invitée par Don Juan son meurtrier et qui, dans ce mythe, vient le punir.❖CONTR. Amphitryon, hôte. — Maître, maîtresse (de maison).
Encyclopédie Universelle. 2012.